mardi 17 octobre 2017

Balancetonporc


Le dernier en date m'a dit:
"Tu es bien assise? Eh bien, tu devrais t'occuper à me faire sauter mon bouchon de champagne!" . J'étais en effet bien assise...
Quelle belle allusion sexuelle de la part d'un vieil homme dont je devais dépendre dans les arts et que j'ai surnommé Puelamort car il avait un énorme problème gastrique et une haleine fétide qui ne pouvaient que tuer l'amour....
Inutile de dire qu'il est devenu persona non grata...

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En France, 90 % des plaintes déposées pour violences sexuelles sont classées sans suite  (source Médiapart).
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Emmanuelle Piet (Collectif français contre le Viol): "Les femmes ne portent pas plainte car dans 90% des cas elles connaissent l'agresseur".
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"Harcèlement et séduction, des choses bien distinctes. Le harcèlement n'est pas une relation, c'est une violence" 
Raphaëlle RL porte parole d'Osez le féminisme.

https://www.closermag.fr/people/balance-ton-porc-qui-est-sandra-muller-a-l-origine-du-mot-cle-phenomene-754070
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La journaliste n'imagine probablement pas l'impact que son action va avoir. Dans les heures qui suivent et le lendemain dimanche, ce sont des centaines de femmes, et quelques hommes, qui racontent les actes dont elles ont été victimes.
Une femme politique et une journaliste ayant traité de la politique s'ajoutent, sans surprise, à la longue liste des femmes ayant subi des propositions non souhaitées, des allusions graveleuses, des attouchements, des menaces, voire des agressions.

https://www.franceinter.fr/societe/balancetonporcle-hastag-qui-en-dit-tant-sur-notre-vie-au-travail
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Les violences sexistes et sexuelles envahissent (dans le bon sens du terme) en ce moment le débat public, l’agenda médiatique et politique, et nous nous en réjouissons !
Le procès de Pontoise a énormément choqué, informant ainsi le grand public qu’en France, il n’existait pas d’âge minimum pour partir du principe qu’une victime de viol ne pouvait pas être consentante, même à l’âge de 11 ans !
Dans l’émission «On n’est pas couché», vous avez été très nombreuses et nombreux à osciller entre émotion et indignation face à deux femmes, Sandrine Rousseau qui a fait le choix de parler, et Christine Angot celui de taire, pour gérer au mieux la souffrance qu’engendre le harcèlement sexuel ou l’inceste. Surtout, des millions de femmes se sont reconnues dans leur vécu et ont pu s’identifier à ces deux victimes dont l’échange brutal a illustré la violence de la prise de parole.
La Une des Inrocks, faisant le choix éditorial de montrer encore une fois Bertrand Cantat dans une posture victimaire en étalant ses états d’âme, a poussé le magazine ELLE a faire au contraire une Une dédiée à Marie Trintignant, pour dire qu’il est grand temps que l’empathie s’oriente vers les victimes des féminicides et non vers ceux qui leur ont ôtée la vie. Nous remercions aussi le journal Libération qui a fait le choix éditorial de dédier des pages entières aux noms, aux visages et aux portraits des femmes tuées par leurs compagnons ou ex, afin de les humaniser et de les sortir de la case des « faits divers » ou des « crimes passionnels ».
Tandis que la liste des victimes de Roman Polanski a vu une quatrième femme l’accuser de viol, le producteur Harvey Weinstein a été lui aussi dénoncé par un interminable tapis rouge d’actrices ou de mannequins victimes de ses harcèlements, de ses agressions et de ses viols… avec le bon vieux refrain du « tout le monde savait » qui avait aussi caractérisé les affaires DSK et Baupin.
Enfin, l’énorme succès des hashtags #Balancetonporc et #MeToo, de même que #BasLesPattes il y a quelques temps, démontre à quel point l’ampleur des violences sexuelles et sexistes ne concerne pas seulement le monde des personnalités politiques, de Hollywood ou des quartiers populaires, mais concerne du côté des victimes mesdames tout-le-monde, et du côté des auteurs de violences messieurs tout-le-monde, issus de tous les milieux et de toutes les origines.

https://effrontees.wordpress.com/2017/10/17/cp-la-parole-liberee-des-femmes-victimes-de-violences-envahit-le-debat-public/
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Le 15 octobre 2017, un autre hashtag d’envergure a été lancé, il s’agit de #MeToo, décliné en français : #MoiAussi. Popularisé par l’actrice Alyssa Milano qui a elle-même évoqué son propre cas (voir ci-après), il s’agit une nouvelle fois de proposer aux femmes de partager leur expérience traumatisante sur les réseaux sociaux. Évoquons également que ce hashtag est décliné en espagnol (#YoTambien), en italien (#AncheIo ou #QuellaVoltaChe) et en allemand (#IchAuch).

http://citizenpost.fr/2017/10/moiaussi-temoignages-de-femmes-harcelees-inondent-reseaux-sociaux/
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 40 femmes journalistes politiques, issues de près de 30 médias, ont signé une pétition pour dire non aux gestes déplacés et aux phrases insidieuses. Un comportement visiblement répandu.

http://www.francetvinfo.fr/politique/bas-les-pattes-des-femmes-journalistes-denoncent-le-comportement-sexiste-des-politiques_895821.html
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#Balancetonporc et religion - Le Billet de Sophia Aram


Depuis que l'affaire Hervey Weinstein et sa turgescence est sur toutes les bouches, nous voici envahi de questions : mais pourquoi ?
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Réaction de Laureen GENTHON, Conseillère départementale des Hauts-de-Seine, suite aux déclarations


courageuses de nombreuses femmes, comédiennes, élues, artistes, en France et ailleurs, qui dénoncent


leurs harceleurs.





La parole se libère. Nous n’avons plus peur de dire ce que nous vivons au quotidien. Et c’est tant mieux.


Dix jours qui ébranlèrent le monde


Nous y sommes. Il a suffi de quelques jours pour que tous les réseaux sociaux bruissent de la révolte


et de la colère des femmes. C’est un cri de rage avec « Balance ton porc », c’est un message de solidarité


et d’unité avec « Me too ».


On dit à nos agresseurs qu’ils ne seront plus jamais tranquilles. On dit à nos amies, à nos collègues,


à nos mères qu’elles ne seront jamais seules. On est prêtes à se battre pour gagner partout où ils nous
ont fait perdre, en famille, au travail, dans la rue.
Aussitôt, cette prise de conscience déborde du terreau virtuel dans lequel elle est née. On en parle à la
machine à café, on y pense devant sa glace, on croise le regard d’une voisine dans les transports en
commun.
Il faut voir la terreur comique de ceux qui préféraient les réseaux sociaux à l’heure où ils servaient à
conduire des campagnes de cyber-harcèlement.
Il faut les entendre pleurnicher : tant de méchancetés sont dites sur les hommes, alors qu’il y en a de
très bien, de parfaits gentlemen !
Et n’est-ce pas l’état de droit qu’on foule aux pieds, avec ces délations d’un autre âge ?
Si votre état de droit repose sur le silence des femmes, messieurs, nous sommes effectivement décidées
à le balayer.
La situation qui vient d’éclater mûrit depuis longtemps. On avait toutes ce coin d’enfance, ce souvenir
de fête, cette sale journée de boulot qu’on n’osait pas réveiller. On avait toutes cette indignation
douloureuse dans le ventre.
Et puis certaines d’entre nous ont su trouver les mots. Il y a eu ces actrices américaines, puis françaises,
dont les témoignages ont balayé le roi d’Hollywood et menacent aujourd’hui d’emporter ses complices.
Leur notoriété leur a permis d’agir. Elles n’ont pas tremblé. Il y a eu Sandrine Rousseau, bien sûr.
En l’opposant à Christine Angot, on espérait épargner les vrais coupables des violences sexuelles :
ceux qui les commettent, ceux qui les taisent, ceux qui les ridiculisent ou les érotisent.
Elle s’y est refusée et elle a fait la démonstration publique qu’aucune femme n’est condamnée à tomber
dans ce piège. Ces moments de courage médiatique ont répondu à l’héroïsme anonyme de celles d’entre
nous qui affrontent leurs plaies dans le silence. Ils ont fait jaillir une étincelle un jour de grande sécheresse.
Le feu se propage partout désormais.
Nous aurons besoin d’une force immense
De quoi s’agit-il en réalité ? Il s’agit des femmes, de toutes les femmes, exemplaires de courage et
d’intelligence, qu’on voudrait vouer aux abus, aux servitudes et aux humiliations. Il s’agit d’une société
qui marche sur la tête et qui est vouée à pourrir sur pieds si elle ne change pas. Il s’agit de révolution.
Notre voix a pris une telle force, dans ce moment où nous nous retrouvons chacune dans les expériences
de l’autre, que les premiers responsables sont pris de tétanie. Tous ceux qui s’accommodaient jusque-là
des violences faites aux femmes, quand ils ne les encourageaient pas ou ne les commettaient pas
eux-mêmes, adoptent la même attitude et font profil bas. Il suffit de voir le président Macron retirant
la légion d’honneur d’Harvey Weinstein...
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Ces chansons qui font l'actu du samedi 21 octobre 2017 Violer, harceler, frapper les femmes, cela fait des chansons...

http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/ces-chansons-qui-font-l-actu/ces-chansons-qui-font-l-actu-du-samedi-21-octobre-2017-violer-harceler-frapper-les-femmes-cela-fait-des-chansons_2406837.html

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Ceux qui ne soutiennent pas la parole des femmes victimes:
Christine Boutin,
Alain Finkielkraut.


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« Certains garçons ont appris qu’il n’avaient pas le droit de battre une femme »

« 25 % des écoles déclarent n’avoir mis en place aucune action ou séance en matière d’éducation à la sexualité, nonobstant leur obligation légale »

Comment éduquer au consentement ?

« On avait parlé du sifflement : les garçons disaient que c’était flatteur, et les filles leur répondaient que ce sont les chiens qu’on siffle » 

« On peut mettre en place toutes les politiques de répression possibles, mais sans politiques éducatives de qualité, on ne va pas faire beaucoup avancer les choses » 

https://usbeketrica.com/article/certains-garcons-ont-appris-qu-il-n-avaient-pas-le-droit-de-battre-une-femme
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Deux semaines après la déferlante #BalanceTonPorc, les hommes commencent à s’exprimer sur 
le sujet.
Parfois très bien.
Parfois à côté de la plaque. Ego en bandoulière.
Lire l'article:
https://www.lesnouvellesnews.fr/harcelement-sexuel-zorro-est-arrive/
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Les femmes qui nous saisissent sont rarement, en ce moment, comme dans des périodes plus calmes, inspirées par les révélations publiques d’autres femmes.

Le moment où les victimes révèlent les violences obéit toujours à une logique bien précise : le mari a retrouvé du travail, le crédit pour la maison est enfin remboursé, les études des enfants sont terminées et ils ont eux-mêmes trouvé un emploi, elles pensaient être tranquilles dans deux mois, après le départ à la retraite du chef, mais finalement il rempile, une autre femme est en danger, l’agresseur a d’un coup moins de pouvoir (perte de mandat, condamnation pour autre chose, baisse de notoriété ou de popularité…) et l’accuser est moins risqué, le refus du harcèlement sexuel a déclenché des critiques professionnelles et c’est contre cela qu’elles protestent, leur santé s’est tellement dégradée qu’elle ne peuvent de toute façon plus travailler…

Les éléments déclencheurs appartiennent toujours au monde réel de ces femmes. Les identifier et les comprendre fait d’ailleurs partie du travail que nous effectuons à leurs côtés, car ils donnent du sens à leur récit et contribuent à leur crédibilité.

Penser que les femmes dans la période actuelle vont négliger les paramètres précédents pour se joindre publiquement et officiellement au « chœur des femmes », par identification à une actrice hollywoodienne, des journalistes, des femmes politiques, est irréaliste et même quelque peu présomptueux. Il revient aussi à prendre ses désirs pour la réalité.

Lire l'article:


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7000 femmes dénoncent le harcèlement sexuel dans le monde de l'art:


http://www.not-surprised.org/french/


Ndt: Pour la traduction de cette lettre de l’anglais qui est une langue aux terminaisons en majorité non genrées, il a été décidé d’utiliser le genre féminin pluriel pour parler d’un groupe inclusif de personnes plutôt que le traditionnel masculin pluriel, en combinaison à l’écriture inclusive, dans le but de tenter de restituer au mieux le ton de la missive originale.
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 En Ecosse:



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